Faut-il mettre un peu d’or dans son portefeuille ?

Et pourquoi l’or physique garde un charme unique


L'or un actif refuge

L’or, un classique qui rassure

En période d’inflation, de crise bancaire ou de turbulences boursières, l’or joue souvent son rôle d’actif refuge. Il ne rapporte pas d’intérêt, mais il protège le pouvoir d’achat et amortit les chocs.

Des études confirment ce rôle :

  • SPDR – “The Role of Gold in Today’s Global Multi-Asset Portfolio” montre que l’or, grâce à sa faible corrélation avec les actions et obligations, améliore le ratio rendement/risque d’un portefeuille diversifié.
  • Une étude publiée sur PMC (NIH) indique que l’ajout d’or a réduit la volatilité des portefeuilles pendant la crise du COVID-19.
  • Le World Gold Council recommande généralement une allocation comprise entre 10 et 15 %, parfois jusqu’à 20 % pour les profils plus prudents, comme équilibre entre sécurité et performance.

Trois façons de s’exposer à l’or

1. L’or physique – l’option la plus tangible

Pièces (Napoléon 20 F, Krugerrand, Maple Leaf…), lingotins ou lingots : l’or physique est un actif concret que vous pouvez détenir chez vous ou dans un coffre.

Ses avantages :

  • aucune dépendance à une banque ou à un gestionnaire,
  • fiscalité attractive sur la revente (abattement de 5 %/an à partir de la 3ᵉ année dans plusieurs juridictions),
  • valeur tangible et universelle : contrairement aux actifs purement numériques ou aux promesses de paiement, l’or physique reste un bien réel que vous pouvez toucher, transmettre et échanger. Cette matérialité rassure et renforce la notion de “patrimoine” au sens fort.

Les pièces comme le Napoléon sont particulièrement appréciées : faciles à revendre, très liquides et reconnues dans le monde entier. (Voir par exemple le guide de Acheter-or.com qui est très axé sur les supports physiques d’investissement.)


2. Les ETFs et ETCs adossés à l’or

Ces produits cotés en bourse répliquent le prix de l’or et permettent d’acheter ou de vendre en quelques clics. Parfait pour ajuster rapidement son exposition ou investir de petites sommes sans se soucier du stockage.
Seul bémol : on ne détient pas l’or “en main”, et il faut compter des frais de gestion annuels.


3. Les actions minières et produits dérivés

Pour les investisseurs plus dynamiques, les sociétés minières ou les fonds thématiques offrent un effet de levier : si le prix de l’or grimpe, leurs profits peuvent exploser.
Mais attention : leur volatilité est élevée, et en cas de krach boursier global, ces actions peuvent chuter même si l’or monte.


Pourquoi privilégier un peu d’or physique

Détenir quelques pièces ou lingotins, c’est se donner une indépendance que les ETFs ne peuvent pas offrir :

  • aucun risque de contrepartie,
  • valeur tangible : vous possédez un actif que rien ne peut “dématérialiser” ou effacer,
  • sécurité psychologique : en cas de crise majeure, l’or physique reste un moyen d’échange accepté presque partout.

Combien en avoir ?

La plupart des études recommandent une allocation modérée de 10 à 15 % du portefeuille global.
Une approche simple :

  • constituer une base de pièces d’or d’investissement,
  • compléter avec un ETF or pour ajuster rapidement l’exposition si besoin.

En résumé

L’or n’est pas fait pour “s’enrichir vite”, mais pour protéger ce que vous avez déjà.
Quelques pièces bien choisies, comme des Napoléons ou des lingotins, offrent à la fois stabilité, liquidité et un vrai sentiment de sécurité.
Pour le reste, les ETFs et minières peuvent compléter l’exposition, selon votre profil d’investisseur.


À retenir

  • 10 à 15 % d’or dans un portefeuille est souvent l’allocation optimale.
  • Privilégiez l’or physique pour sa sécurité et sa valeur tangible.
  • Complétez avec un ETF or pour ajuster l’exposition facilement.
  • L’or n’est pas une stratégie d’enrichissement rapide, mais un outil de protection du patrimoine.